dièses contre les préconçus

Revue du web (7 mai)


Au menu de cette revue du web : Napoléon, fiction féministe, désidentité, mythe de la minorité modèle, génocide arménien, politique d'asile...
par #dièses — temps de lecture : 3 min —

Vous trouverez ici nos derniers conseils de lecture contre les discriminations ! Plutôt que de couvrir l’ensemble de l’actualité, nous espérons plutôt vous suggérer ici des articles qui permettent de penser ces questions… et qui ne défendent pas forcément tous les mêmes points de vue.

Au menu, donc, de cette revue du web :

  • Le gouvernement a annoncé un nouveau projet de loi antiterroriste. Parmi les mesures annoncées : un approfondissement du fichage des personnes hospitalisées sans consentement en psychiatrie. La maîtresse de conférences en droit Lisa Carayon avait expliqué en juin ce que ce fichage avait d’insensé et de discriminatoire.
  • L’historien Frédéric Régent est revenu au micro de La Première sur les raisons qui avaient mené Napoléon à rétablir l’esclavage.
  • Le journaliste Matthieu Foucher a rappelé sur Twitter que des personnes continuent à être tuées en France en raison de leur orientation sexuelle.
  • La revue de la « dissidence sexuelle » Trou Noir a publié un article de l’historien de l’art José Esteban Muñoz sur le concept de « désidentité », qui désigne les pratiques visant à s’affranchir de toute fétichisation ou tokénisation des identités minorisées.
  • La journaliste Rachel Notteau est revenue pour Guiti News sur l’absurdité des tests osseux pour évaluer la minorité des jeunes personnes exilées.
  • Les géographes Béatrice Mésini et Assaf Dahdah ont décortiqué dans Métropolitiques les contours de la politique de l’asile en France, entre « discours d’accueil et dispositifs de dissuasion ».
  • L’historien de la laïcité Jean Baubérot a critiqué dans l’Obs la méconnaissance de l’histoire de la laïcité dont fait preuve la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté.
  • À l’occasion de la reconnaissance du génocide arménien par les États-Unis, l’essayiste et militant Pierre Tevanian s’est interrogé dans Les mots sont importants sur l’utilité du devoir de mémoire s’il ne nous sert pas à éclairer notre présent.
  • Enfin, l’irresponsabilité pénale décidée dans l’affaire Salah Halimi continue à faire beaucoup de remous. Pluieurs juristes et avocats, comme Julia Courvoisier et Emmanuel Dreyer, ont pris le temps d’expliquer et de défendre en détail les tenants de décision, qui n’implique pas le moins du monde un « permis de tuer » lorsqu’on se drogue, qui ne nie pas non plus la dimension antisémite de ce crime, et qui ne prive pas les parties civiles du droit à une compensation. Le rapport Belloubet, remis au gouvernement au mois de février et rendu public fin avril, prône de son côté un statu quo législatif. Le philosophe Bruno Karsenty et le sociologue Danny Trom ont eux pris le temps d’expliquer dans la revue K. la colère que cette décision de justice a provoquée. La journaliste Céline Delbecque a enquêté pour L’Express sur l’immense complexité des expertises psychiatriques. Et la journaliste Inès Straub a rappelé dans Slate que ce principe juridique de l’irresponsabilité pénale n’a en vérité jamais cessé d’être remis en question.

Vous voulez nous envoyer vos retours, ou suggérer des articles à inclure dans notre prochaine revue du web ? Écrivez-nous !


Icône de recherche