dièses contre les préconçus

Revue du web (26 mars)


Au menu de cette revue du web : validisme d'un procès de justice, revendication d'un « terrorisme de genre », récupération de la Commune par l'extrême droite, offensive intellectuelle contre les sciences sociales...
par #dièses — temps de lecture : 3 min —

Vous trouverez ici nos derniers conseils de lecture contre les discriminations ! Plutôt que de couvrir l’ensemble de l’actualité, nous espérons plutôt vous suggérer ici des articles qui permettent de penser ces questions… et qui ne défendent pas forcément tous les mêmes points de vue.

Au menu, donc, de cette revue du web :

  • Polémique autour d’un procès ouvert à Toulouse contre 16 militants handicapés pour entrave à la circulation ferroviaire et aérienne. Manque d’accessibilité du tribunal, défaut d’interprète et d’auxiliaires de vie, micro qui ne fonctionne pas, salle trop petite pour recevoir la presse… Plusieurs personnes présentes, comme Pierre Bernat et Nikola Dobric, ont dénoncé le déroulement d’un procès au cours duquel est notamment jugée la militante Odile Maurin.
  • Plusieurs contributions ont interrogé les polémiques de début de mois autour de Sciences Po Grenoble. David Perrotin (pour Mediapart) et Gildas Le Dem (pour Regards) sont revenus sur les faits tels que présentés dans le débat public ; Pandov Strochnis s’est lui intéressé pour Academia à ce que ces paniques morales disent de notre société ; et Radio Parleur a hébergé une discussion entre Kaoutar Harchi, Gilles Martinet et Julie Pagis pour réfléchir à l’offensive intellectuelle en cours contre les sciences sociales.
  • Vincent Guillot, qui milite pour les droits des personnes intersexuées, propose (en réaction aux dernières interventions Élisabeth Roudinesco) de se réapproprier l’expression de « terroriste de genre ».
  • Alors que l’interprétation des écrits de Gérald Darmanin sur la politique napoléonienne à l’égard des juifs fait l’objet de beaucoup de discussions, ce fil Twitter (publié avant la polémique) de la journaliste Sarah Benichou a choisi d’aborder un aspect très précis de cette politique : la question des prénoms.
  • L’historien spécialiste de l’extrême droite Nicolas Lebourg explique comment une partie de celle-ci tente de s’approprier le souvenir de la Commune de Paris.
  • La journaliste Juliette Hochberg a montré pour Marie Claire que les femmes sont plus souvent que les hommes abandonnées par leur conjoint au moment d’affronter une dure maladie.
  • Un article de Lucas Biosca sur CNews est revenu sur les « diagnostics genrés » de parcs parisiens, qui ont fait polémique ces derniers jours.
  • La rubrique Les décodeurs du journal Le Monde est venue nuancer les comparaisons qui ont circulé entre les risques de thrombose liés au vaccin d’AstraZeneca et ceux liés à la pilule. La journaliste Lise Garnier a de son côté relevé sur Slate le « sexisme sous-jacent » qui explique pourquoi certains traitements des migraines sévères restent difficiles à trouver.
  • Le site Lutte des classes s’est intéressé à la romantisation (parfois problématique) de l’ascension sociale.
  • L’AFP a publié un article sur le procès de Alberto Fujimori, ancien président péruvien, pour les stérilisations forcées de plus de 300 000 femmes « indigènes » entre 1996 et 2000.
  • La féministe Valérie Rey-Robert a décortiqué sur son blog l’emploi du terme féminicide, trop souvent employé comme un simple synonyme de « meurtre d’une femme par son conjoint ».
  • La journaliste Sarah Zhang aborde dans The Atlantic une question difficile : les tests prénataux, qui mènent à un très fort nombre d’avortements pour les fœtus diagnostiqués avec une trisomie 21 (article en anglais).
  • Les chercheuses en psychologie sociale Delphine Martinot, Alyson Sicard et Céline Darnon ont expliqué sur Slate en quoi la domination des filles à l’école peut aujourd’hui être un leurre. La sociologue Gabrielle Richard a elle donné un entretien à Radio Parleur sur le poids du genre à l’école.
  • La journaliste Maëlle Le Corre a tenté pour Madmoizelle de répondre à une question : pourquoi demande-t-on si souvent des comptes aux femmes proches d’agresseurs ?
  • Enfin, trois témoignages sont venus illustrer sur La Zep le sens et l’intérêt que peuvent avoir les réunions non mixtes.

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